Association Olivia for ever

La situation alarmante de la recherche médicale sur les tumeurs cérébrales des enfants et des adolescents



"Aujourd'hui encore, malgré les progrès réalisés, un enfant sur cinq atteint de cancer ne survivra pas”, déclare le docteur Dominique Valteau-Couanet, chef du département Cancérologie de l'enfant et de l'adolescent à l'Institut Gustave-Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe et phare de la recherche en ce domaine.

Réunis sur ce même site, plus de 2600 professionnels soignent les personnes atteintes de cancer, élaborent des thérapies nouvelles et sont à la pointe de la recherche et des connaissances sur cette maladie.

Certes, la lutte contre le cancer fait chaque jour des progrès énormes et l'on parvient aujourd'hui à guérir près d'un cancer sur deux.
Et pourtant, tous les malades ne sont pas logés à la même enseigne et n'ont pas les mêmes chances de guérison.

Un enfant sur cinq ne survivra pas

C'est le cas, par exemple, des enfants et des adolescents.
Que ce soit par leucémies, lymphomes ou tumeurs cérébrales, 1800 enfants et adolescents sont touchés chaque année en France et, selon le docteur Valteau-Couanet, "un enfant sur cinq ne survivra pas“.
En particulier ceux qui sont atteints, comme ce fut le cas d'Olivia, d'une tumeur cérébrale inopérable.

Car si la motivation et les efforts des équipes médicales et soignantes sont sans faille, c'est la recherche qui ne suit pas.
“Seule une recherche innovante permettra de trouver les traitements adaptés pour les cancers pédiatriques à la fois rares, complexes et évolutifs“, se désole le docteur.

Or la recherche n 'a pas les moyens financiers d'aller plus vite! Du moins, cette recherche-là!
“Avec 500 morts par an, le cancer est la première cause de décès des enfants par maladie, lancent les dirigeants de l'association Eva pour la vie. Et pourtant moins de 2% des fonds dédiés à la recherche anti-cancer sont alloués aux cancers pédiatriques!”

La progression fulgurante des tumeurs cérébrales d'enfants en Europe

La raison? Elle est simple, pragmatique et... cruelle! Les retombées financières pour les laboratoires pharmaceutiques ne seraient pas suffisantes en cas de succès. Dès lors, comme pour de nombreuses maladies dites “rares” ou ”orphelines”, on préfère investir dans des secteurs plus rentables à courts et moyens termes.

Et pourtant, le taux des cancers d'enfants augmente de 1 à 3% par an! Et celui des tumeurs cérébrales en Europe chez les enfants et adolescents fait, depuis dix ans, une progression fulgurante!
Plus de 50% en Grande-Bretagne en moins de 10 ans, selon les chiffres du très sérieux Bureau des Statistiques Nationales du Royaume-Uni; plus de 40% au Danemark et en Finlande, selon le Registre du Cancer Danois; et dans des proportions également alarmantes en France.

D'où l'appel solennel de l'Institut Gustave-Roussy, en avril dernier, à soutenir financièrement la recherche médicale sur les tumeurs cérébrales des enfants et des adolescents.

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